Pourquoi peindre ?
Pour survivre, pour respirer, pour m’en sortir.
Pour dire le monde, la peur, la joie, les autres.
Pour dire la force, le souffle, la vie.
Pour éviter la confusion des mots.
Dominique Albertelli, Fixer les vertiges

Dominique Albertelli est née en France. Dès son enfance, elle voyage beaucoup notamment dans l’Océan Indien et plus tard en Amérique du Sud et en Amazonie. Elle suit un cursus universitaire d’Ethnologie. Elle a vécu plusieurs années avec les peuples indigènes d’Amazonie (Oyampis et Emérillons), sur le fleuve Oyapok. De retour à Paris, elle suit les cours de l’Ecole Boulle de 1986 à 1990.
Actuellement, elle vit et travaille à Paris. En plus de sa pratique, Dominique Albertelli est une personnalité qualifiée pour siéger dans les différents comités artistiques d’Ile-de-France. Elle est membre du CAAP ainsi que membre et amie de la FRAAP. Elle est également illustratrice pour le quotidien Italien Corriere Della Serra.
Dominique Albertelli travaille principalement la peinture monumentale et le dessin dans une nouvelle figuration tendue et épurée, plutôt énigmatique. Ses nombreux voyages ainsi qu’un séjour de plusieurs années en immersion totale dans les tribus amérindiennes d’Amazonie ont indéniablement marqué sa pratique artistique. En tant que plasticienne elle interroge l’humain dans toute sa complexité. Son travail passe entre autres par une introspection critique ainsi que par une analyse des relations humaines. Tout en s’échappant des représentations traditionnelles, celui-ci concilie des positions apparemment contradictoires. La représentation apparait et disparait sur des fonds monochromes. Des formes abstraites, organiques, flottent dans l’espace et semblent interagir avec celle-ci. Elles instaurent un questionnement critique dans l’esprit du spectateur et évoquent des champs de pensées inconscientes. Dominique Albertelli s’appuie sur ses couleurs pour renforcer l’impact de ses pensées.
Son travail se présente comme une galerie de portraits d’anonymes mettant en avant l’intérêt qu’elle porte à la problématique de l’identité. Elle interroge la figure humaine dans toute sa complexité. Entre humain et animalité s’élaborent des questions de contradictions intérieures, d’absence et de présence. Le mouvement du dedans/dehors et la notion du temps sont constamment présents. Ses œuvres montrent les passages successifs de l’individuel à l’universel. Cette thématique est, d’ailleurs, alimentée en référence à Arthur Rimbaud : « Je est un autre ». Soi et autrui, identité et différence : l’altérité reste au centre de ses préoccupations. Devant ses œuvres, le spectateur est à la fois attiré et intrigué, comme devant une force, une apparente douceur, une étrangeté. Le paradoxe, ici, transfigure.
– English version –
« Why paint ? (…) to express the world, fear, joy, others »
Dominique Albertelli was born in France and lives in Paris. From childhood, she traveled extensively, notably in the Indian Ocean, later in South America and the Amazon. She studied Ethnology at the Université de la Réunion and spent three years living with two Amerindian tribes (Oyampis and Emérillons) on the Oyapok River (Amazon, Brazil). During this period, she took part in the defence of their rights in various contexts. On her return to Paris, she studied art at the École nationale supérieure des Beaux-Arts in Paris from 1986 to 1990. In addition to her artistic practice, Dominique Albertelli is qualified to sit on various artistic committees in the Ile-de-France region. She is a member of CAAP, as well as a member and friend of FRAAP. She is also an illustrator for the Italian daily Corriere Della Serra.
Dominique Albertelli is a contemporary painter who works mainly with monumental paintings and drawings in a new, taut, refined, and rather enigmatic style of figuration. Her work invests different forms of presentation, renewing the modalities of production and presentation: objects, interactive virtual works, installations, and perennial interventions in private and public spaces. Her pictorial practice testifies to the singular power of plastic and poetic invention. Each of her works is an invitation to a new kind of figurative painting, strong, poetic, and full of mystery. Her painting is also akin to the dramatization of chaos. She uses color to reinforce the impact of her thoughts. All of this is carried out seamlessly, with the same thematic logic. Her work is presented as a gallery of portraits of anonymous people, highlighting her interest in the issue of identity. She questions the human figure in all its complexity. Her extensive travels and several years of total immersion among the Amerindian tribes of Amazon have undeniably left their mark on her artistic practice. A fixture on the art scene, her work has been exhibited worldwide. Her work can be found in numerous public and private collections.